En matière d’échangisme, rien n’a changé depuis l’époque des orgies romaines, croit le psychologue et sexologue Yvon Dallaire.
En 2005, à la suite de la décision de la Cour suprême, le spécialiste et auteur avait rédigé un texte intitulé « Le fantasme du harem ». Aujourd’hui, il croit que ses propos sont toujours d’actualité. Selon lui, les échangistes ne seraient que 2 % au maximum parmi la population active sexuellement.
« Le fantasme est souvent plus fort que la réalité. Il est difficile de vibrer génitalement sans l’esprit ou le coeur mais des gens aiment parfois uniquement le plaisir et l’intensité. »
Selon lui, nul humain, aussi libéré soit-il, n’est à l’abri de la jalousie à la vue de son partenaire en extase avec une autre personne. « L’infidelité au su ou à l’insu n’est jamais banal. Souvent, la femme est réticente mais l’homme devient l’arroseur arrosé puisque sa partenaire peut y prendre beaucoup de plaisir avec plusieurs orgasmes dans une soirée », ajoute M. Dallaire.
Ce dernier ne condamne pas l’échagisme. « Entre adultes consentants, ça ne regarde pas la société. »
Prédiction réaliste
Dès le début de l’année 2006, Jean Hamel, le président de l’Association des échangistes du Québec, avait également prédit avec exactitude que la situation des échangistes reviendrait à la case départ.
« Les proprios étaient vraiment convaincus qu’ils pourraient faire de l’argent en convertissant leur bar en club échangiste. Il y en a qui vont fermer. L’offre est plus forte que la demande », disait-il il y près de cinq ans.